l’agence
Menée par Chloé Bodart et Jules Eymard, l’agence Compagnie architecture, basée à Bordeaux, est composée d’une dizaine de personnes. Chloé Bodart a tissé pendant plus de quinze ans une collaboration fructueuse avec Patrick Bouchain et l’agence Construire. En 2008, elle créé l’agence Chloé Bodart / Construire. Jules Eymard la rejoint en tant qu’associé en 2018, la complicité et la complémentarité permettant d’aller plus loin. En 2021, l’agence prend le nom de Compagnie architecture.
Compagnie architecture expérimente des projets permettant de développer une approche ajustée de la pratique de la maîtrise d’œuvre, en considérant qu’il est possible de construire autrement, avec l’homme et pour l’homme. Dans nos projets, nous intégrons la dimension humaine, la rencontre et la valorisation de la maîtrise d’usage, l’expérimentation, le réemploi, la pluridisciplinarité et le requestionnement par le recours à la culture. La réutilisation sensible de l’existant, les projets « habités » et le chantier comme acte culturel sont au cœur de nos pratiques.
Chloé Bodart : Comment parle-t-on de Compagnie ? On peut déjà dire que c’est une agence vivante, où l’on discute, on cherche, on essaye, on se trompe, on apprend et on réajuste.
Jules Eymard : Une agence débrouillarde.
CB : Ce sont deux personnes qui accompagnent une dynamique plurielle…
JE : Avec des approches et des attentions très différentes, mais aussi très complémentaires.
CB : Exactement. Un noyau entouré d’une équipe d’une dizaine de personnes, et d’un réseau que l’on active au gré des projets, des compétences, des rencontres. Un ensemble de fidélités, de complicités et d’amitiés. Ce sont des projets que l’on aime, sur lesquels on s’engage. Et aussi plein d’autre choses autour de l’architecture : de la technique, de la rigueur, du détail, de la couleur, des maquettes, de la culture, du pas de côté, des moments conviviaux, …
JE : Et des jeux de toit.
CB : Quoi ?
JE : Mais si ! On fait une architecture très expressive, avec des géométries souvent induites par le toit. Et un toit qui n’est pas plat, cela implique beaucoup de choses : des charpentes dessinées, des formes, des pentes, et donc une matérialité particulière. On aime faire des bâtiments qui interpellent par leurs couleurs et leurs géométries atypiques. Des bâtiments qui deviennent des événements dans la ville.
CB : On est aussi sensible à la richesse d’un matériau et à sa rareté. On essaye d’en mettre moins, de mettre la matière seulement là où elle nécessaire.
JE : Oui, les matériaux sont visibles, toujours liés à une recherche d’efficacité, et biosourcés autant que possible. On est pragmatique. C’est aussi pour cela que l’on s’intéresse à la réhabilitation. La matière est déjà là et on ne dépense pas pour démolir et reconstruire. On donne à un bâtiment une autre vie, et même plusieurs en évaluant le potentiel d’un bâtiment et en cherchant des cohabitations d’usages inattendues.
CB : On est aussi tous les deux très intuitifs. On conçoit chaque projet en tirant un fil, en rebondissant sur les idées de l’autre.
JE : L’intuition initiale prend progressivement forme, à force de triturer des plans dans tous les sens…
CB : …de faire des collages, des échantillons, des maquettes à différentes échelles, en pâte à modeler, puis en carton…
JE : … Et cela nous permet d’alimenter l’histoire que l’on veut raconter. Puis de la transmettre par la maquette, les éditions, les événements.
CB : On active un processus essentiel d’ouverture et d’échanges pendant le chantier grâce à des visites, la permanence architecturale, des repas, des fêtes, des conférences… On a la chance de rassembler plein de personnes qui ne se croisent pas souvent.
JE : Mais cela ne concerne pas que le chantier. On mène nos projets de façon atypique, avec la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’usage,…
CB : ou en faisant appel à l’expertise habitante, à un retour sensible. On rassemble et on fait projet ensemble. Cela définit bien Compagnie ! On défend une présence, on cherche à faire des projets accueillants, par notre attention à l’acte constructif mais aussi aux gens qui le font.
JE : Et si tout le monde est convaincu que ça marche, les utilisateurs aiment et prennent soin de leur bâtiment, ils l’exploitent et le font vivre de la meilleure manière possible.
CB : Et c’est ça qui nous enthousiasme dans notre métier !
l’équipe
Chloé Bodart, architecte associée DPLG
Jules Eymard, architecte associé DE HMONP
Maurine Aguillon Marty, architecte DE
Cloé Andron, architecte DE
Xavier Bagiau, architecte DE HMONP
Anna Hess, administration et communication
Lena Membrado, architecte DE HMONP
Antoine Palayret, architecte DE
Anaïs Pezet, architecte urbaniste DE
Alexandra Sagary, architecte DE HMONP
Manon Trojer, architecte
Maeva Thibaud, architecte
Remi Bonnet, stagiaire
Maryse Delaunay, stagiaire
un réseau en constellation
Pour compléter notre envie commune de croiser nos expériences, nous proposons d’activer des personnes ressources, comme des satellites au service du projet : selon la problématique et la méthodologie avancée, le choix des équipes s’affine et se renforce en fonction des compétences et des sensibilités. Une longue fidélité de travail avec des bureaux d’études et des professionnels variés gravitant autour du champ de la construction, du paysage, de l’art permet de développer un processus sur un territoire avec des acteurs complices, pointus dans leurs domaines et réjouis par l’idée de faire ensemble.